Du 8 au 23 décembre 2012
“Ils traversent le tableau comme on traverse l’existence. C’est la vie, la nôtre, la vôtre, que cet artiste met en scène en privilégiant une économie de moyen qui la rend, plus insolite, encore. Des hommes, des femmes, des enfants, des animaux, déambulent. Parfois solitaires, parfois foule confuse.
Ils se croisent, se côtoient, s’effleurent, manifestement pressés d’atteindre un but. Mais lequel? Après quoi courent-ils? Ces silhouettes qui se dessinent, qui se devinent, sont les traces d’une migration initiée par les homo-sapiens, il y a des milliers d’années. A l’évidence, l’homme n’a jamais cessé de s’activer pour trouver le bonheur qui éternellement le laisse insatisfait. Les mouvements, les ombres, les postures, se détachent d’un fond qui permet, parfois, de les situer géographiquement.
Les couleurs sont chaleureuses mais au-delà de l’originalité du caractère pictural, cette oeuvre affiche des vertus philosophiques. A travers ces traces, furtives, passagères, elle suscite des interrogations. Suire-Verley a souvent discuté de cette notion subjective avec son ami d’enfance, l’écrivain-comédien Bernard Giraudeau, récemment décédé. Les vagabondages du comédien, aux quatre coins de la planète à la découverte de peuples et de civilisations différentes, ne sont pas étrangers à la prise de conscience du peintre à l’égard de la destinée de l’espèce humaine.”
Thierry Sznytka
A l’issue de l’exposition de Bois-Colombes, La galerie en Ré présentera les oeuvres en Espagne à Barcelone, tout le mois de janvier 2013 dans le quartier de Gracia.
“Emporté par la foule …”
Olivier Suire-Verley nous parle de voyages lointains, de somptueuses évasions colorées, de promesses de lendemain et de fruits aux marchés… l’écho chantant du monde.
Aux marchés de l’atelier le peintre se fait plus intimiste. Un autre temps se dévoile, celui de la traversée de la toile, métaphore de la vie…
Une petite musique, intime et intemporelle, sourd de ces visions pudiquement distanciées qui évoquent la notion de “passage”… Les valeurs du noir et blanc dessinent une frise ou prédelle,cadrent le sujet au centre du tableau et livrent aux bons soins d’une couleur puissante et solitaire, le “bleu Klein”, l’art d’unifier le lieu, le temps, la narration.
Quelle narration ? Celle du mouvement.
Vers le point de fuite de la toile, des anonymes s’avancent, massés, serrés, à pied ou à cheval. On ne connaîtra que leur dos. Fleuve humain dont le courant irrépressible cueille le spectateur pour l’emporter. La foule est en marche vers l’horizon.
Quel horizon ? L’envol.
Par-delà la rotondité de la terre quelques silhouettes s’élèvent dans l’horizon célébrant cet Envol si cher à Folon auquel se joint Suire-Verley en forme d’hommage.
Anne Brandebourg, historienne de l’art
décembre 2012
Olivier SUIRE-VERLEY – 12 la Halte 130×97 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 Carton d’invitation 2012 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 ces beaux messieurs Olivier SUIRE-VERLEY – 12 Les élus 80×80 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 Balade bleue 40×15 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 40×80 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 voyage solitaire 60×73 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 Promenade 38×55 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 galop outremer 40×40 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 162 x130 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 jour Pluvieux 114×146 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 Conversation insulaire 120×80 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 La partie 21.5×59 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 marché aux pastèques 114×146 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 100×100 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 dimanche 54×73 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 le grand rassemblement 120×60 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 Le printemps 80×40 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 Nuit japonnaise 100 F Olivier SUIRE-VERLEY – 12 Emotions Olivier SUIRE-VERLEY – 12 47,5 X 24 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 Complémentarité 50×30 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 130X97 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 Marche berbère 80×120 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 Ville 46X38 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 La danse des anges 37,5X25 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 intimité 40X20 Olivier SUIRE-VERLEY – 12 97×130